Inondations du 1er mai 2023 à Baie-Saint-Paul Jour de commémoration
Baie-Saint-Paul, le mercredi 1er mai 2024 – Le 1er mai 2024 marque le premier anniversaire des inondations qui ont frappé Baie-Saint-Paul. Ce jour de commémoration est l'occasion de rendre hommage à la résilience et à la solidarité des habitants, ainsi qu'à la mémoire des événements qui ont marqué la collectivité. Le maire Michaël Pilote, en présence du ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de l’Estrie, M. François Bonnardel, et de la députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, Mme Kariane Bourassa, a exprimé la nécessité de se souvenir et de réfléchir aux leçons apprises lors de cette épreuve.
La cérémonie, rendue possible grâce au soutien du gouvernement du Québec, s'est tenue sur la rue Saint-Joseph, symbole des efforts de reconstruction et de la détermination des citoyens à surmonter ces défis. L'augmentation sans précédent du débit de la rivière du Gouffre, qui a causé des dommages considérables et mis à l'épreuve la communauté, reste gravée dans les mémoires. Le maire a souligné l'importance du soutien mutuel et de la préparation aux catastrophes naturelles, rappelant que la force de la ville réside dans sa solidarité et sa capacité d’avancer.
Se souvenir
Les inondations qui ont frappé Baie-Saint-Paul il y a un an ont marqué un tournant dans la gestion des catastrophes naturelles pour la municipalité. La rivière du Gouffre, avec une augmentation fulgurante de son débit, a non seulement submergé les rues et les maisons, mais a également laissé une maque dans le paysage et dans l'esprit des résidents. La réponse à cette crise a nécessité une mobilisation sans précédent des services d'urgence, des bénévoles et des autorités municipales, qui ont travaillé sans relâche pour offrir soutien et réconfort aux sinistrés.
La reconstruction, bien qu'en cours, reste un processus long et complexe, impliquant des décisions difficiles concernant la viabilité des maisons et la réhabilitation des infrastructures endommagées. Le maire Michaël Pilote a souligné l'importance de rester concentré sur les besoins des sinistrés. La solidarité et la résilience de la collectivité de Baie-Saint-Paul continuent d'être une source d'inspiration, alors qu'elle se reconstruit.
Actes de bravoure
Lorsque les éléments se déchaînent et que la nature montre sa force indomptable, il est des personnes qui se dressent pour protéger, secourir et préserver la vie au péril de la leur. Les inondations qui ont frappé Baie-Saint-Paul ont été un tel moment de défi, où la collectivité a été témoin d'actes de bravoure qui resteront gravés dans la mémoire collective. L’équipe du service de sécurité incendie de Baie-Saint-Paul a incarné cette bravoure, travaillant sans relâche pour assurer la sécurité des résidents affectés par cette catastrophe naturelle.
La cérémonie commémorative a célébré l'esprit de résilience et le courage exemplaire de ceux qui ont fait face à l'adversité. Des personnes comme Gaston Simard, Gaston Gagnon, et Maxime Sullivan, qui ont uni leurs forces pour sauver une citoyenne prise au piège dans son sous-sol, ou encore Marc-André Fillion, dont l'intervention rapide a empêché une tragédie certaine, sont des héros dont les noms résonnent avec honneur. C'est aussi un engagement envers l'avenir, un engagement à continuer de bâtir une communauté forte, unie et résiliente.
Repère de crues
La commémoration a révélé une histoire captivante d'une pièce de bois qui, après un périple sur le fleuve Saint-Laurent, trouve une nouvelle vie en tant que repère de crues. Ce morceau de bois, servant autrefois de borne au parc du Gouffre, a été emporté sur le fleuve sur 200 km (111 milles nautiques) et retrouvé à Pointe-au-Père, Rimouski. Il est devenu un symbole de persévérance et de mémoire collective. En marquant les niveaux des crues historiques de la rivière du Gouffre, il sert non seulement de rappel visuel des inondations passées mais aussi d'outil éducatif pour les générations futures.
Qu’en est-il pour le futur?
La Ville, face aux défis posés par les récentes inondations, s'engage dans une démarche tournée vers la reconstruction. « La préservation de la vitalité du quartier Saint-Joseph est primordiale, nous reconnaissons son importance tant sur le plan social qu'économique. La conservation de la valeur patrimoniale des quartiers et des résidences est une priorité pour la Ville. La lutte contre la désurbanisation est également au cœur de nos préoccupations pour maintenir une population dynamique et diversifiée » soulignait le Maire Michaël Pilote.
L'implication citoyenne demeure un pilier dans notre démarche de reconstruction. Les consultations citoyennes prévues dans les semaines à venir portant sur la définition des commémorations permanentes permettront de créer un dialogue constructif entre les sinistrés, les citoyens et les parties prenantes de la municipalité. Ces consultations visent à identifier les meilleures options pour une commémoration permanente, qui non seulement rendra hommage à la solidarité, mais servira également de rappel des leçons apprises et de l'importance de la préparation.
Citations
Michaël Pilote, maire de Baie-Saint-Paul :
« Un an après les inondations, je suis plus que jamais convaincu que l'engagement collectif et la préparation sont les clés d'une fondation solide pour l'avenir. Il demeure cependant essentiel de répondre aux besoins immédiats tout en planifiant pour la durabilité à long terme. Cette épreuve a renforcé la solidarité communautaire, forgeant un esprit de coopération fort qui nous mènera vers une capacité de récupération et d'adaptation remarquable. »
Kariane Bourassa, députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré :
« Dans ce moment de commémoration, il est essentiel de tourner notre regard vers l'avenir avec empathie et détermination, tout en tirant des enseignements de cette épreuve. Les inondations du 1er mai 2023 ont laissé des blessures profondes, mais elles ont aussi mis en lumière la résilience de notre communauté. Alors que nous avançons dans la reconstruction et nous préparons activement pour l'avenir, nous sommes tous unis dans notre volonté de ne plus jamais affronter de telles tragédies ».
François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de l’Estrie :
« C’est toute qu’une épreuve que les citoyens de Charlevoix, plus particulièrement ceux de Baie-Saint-Paul et de Saint-Urbain, ont eu à surmonter. Je sais que la vie n’est pas encore revenue à la normale pour tous, mais un bon chemin a été parcouru. Je souhaitais être présent pour cette commémoration, afin de rendre hommage aux premiers répondants qui ont courageusement répondu à l’appel. Mes pensées vont aussi aux proches des deux valeureux pompiers disparus. Nous ne vous oublions pas. Bravo au maire et à ma collègue députée pour le soutien porté à leurs concitoyens. Bon courage à tous pour la suite des choses. »
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Quelques chiffres en rappel
À Baie-Saint-Paul,
- 318 dossiers ont été ouverts pour des bâtiments affectés par des sinistres, dont 90 sont des entreprises.
- 228 particuliers ont ouvert un dossier auprès du ministère de la Sécurité publique pour suivi et assistance.
- 177 constats de dommage ont été émis, confirmant l'étendue des dégâts subis.
- Les autorités ont délivré 126 permis pour diverses procédures, y compris la réparation et la reconstruction.
- 30 demandes de démolition ont été soumises et traitées, avec 9 résidences déjà démolies.
- 6 dossiers de démolition sont en attente avec des permis délivrés, tandis que 12 autres sont en cours de traitement.
- 11 propriétaires et 1 entreprise ont reçu une allocation de départ de la part du MSP.
- 2 dossiers de démolition concernent des bâtiments actuellement en vente.
- Un bâtiment a été sauvé de la démolition grâce à l'achat et la restauration par un voisin.
- 17 demandes ont été déposées pour obtenir des subventions du MCCQ pour la rénovation de la rue Saint-Joseph.
- 4 bâtiments à Baie-Saint-Paul ont bénéficié de l'immunisation grâce au programme d'aide du ministère de la Sécurité Publique, jusqu’à maintenant.
Les mandats et études en cours
- La firme Gradian pour l’hydraulique de la rivière du Gouffre dans le tronçon urbain.
- D’autres mandats pour les plans concept de la réfection des murs de protection le long des rues Saint-Jean-Baptiste et Sainte-Anne seront bientôt octroyés.
- Un mandat pour une étude concernant la géomorphologie de la rivière du Gouffre sera bientôt octroyé.
En cours
- Étude hydraulique du tronçon urbain de la rivière.
- Étude de la rivière des Mares ; autorisations et travaux à venir pour l’enrochement devant la station de pompage.
- Travaux de réparation des murs de protection.
À venir
- Étude hydrogéomorphologique pour les rivières du Gouffre, du Bras du Nord-Ouest et pour les ruisseaux du bas de la Baie.
- Plan concept pour la reconstruction du mur de protection en rive droite (derrière les rues Saint-Jean-Baptiste et Sainte-Anne)
La rivière du Gouffre et son débit…
Le débit actuel est à 40 m3s/seconde. L’année passée, la crue du 1er mai a atteint 505 m3/seconde, soit près de 12 fois plus!
P.j. Historique de la rue Saint-Joseph
Relations de presse :
Nathalie Vallée, Associée | Vice-présidente – Communications corporatives, Paradigme Stratégies, 418 809-7155, nvallee@paradigmestrategies.com
Maxime Bélanger, attaché de presse, cabinet du ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de l’Estrie, 438 838-3952, maxime.belanger@msp.gouv.qc.ca
Source :
Luce-Ann Tremblay, Directrice des communications et du développement durable, Ville de Baie-Saint-Paul, 418 435-2205, poste 6205, latremblay@baiesaintpaul.com
Un peu d’histoire…
La rue Saint-Joseph, sur laquelle nous sommes, a de tout temps constitué l’axe principal de circulation, reliant le cœur institutionnel et économique concentré autour de l’église et le reste du territoire. En effet, par cette voie, l’on rejoignait l’intersection juste en haut de la côte, pour atteindre le rang Saint-Pamphile, lequel connectait sur le rang Saint-Laurent et par la suite sur les paroisses voisines de Saint-Urbain et Saint-Hilarion. Au même endroit, la rue Saint-Joseph s’ouvrait sur un autre axe menant vers le Cap-aux-Rets et le Cap-aux-Corbeaux afin d’atteindre les Éboulements et les autres municipalités de la côte charlevoisienne.
Par la situation de la rue Saint-Joseph, tout près du cœur économique de Baie-Saint-Paul, l’on comprend volontiers qu’elle s’est développée elle aussi tant au niveau domiciliaire qu’économique. Après la construction de la partie centrale du presbytère en 1859, lequel est de style mansarde, toute une lignée de maisons du même genre est apparue sur la rue, lui conférant un cachet très particulier. Du côté commercial, à une certaine époque, la rue Saint-Joseph n’avait rien à envier à ses voisines de l’autre côté du pont, comme Saint-Jean-Baptiste, Fafard, etc. D’importants magasins généraux s’y sont établis, comme les Arsène Larouche, Charles Martel et Médéric Tremblay, puis les forgerons Aquilas Gaudreault (jadis Le Clocheton) et Charles-Ernest Lavoie, et combien d’autres commerces de tous genres qui ont fait l’orgueil de la rue.
Avec l’ouverture de la rue Leclerc en 1965, reliant directement le pont enjambant la rivière du Gouffre jusqu’à la côte du Cap-aux Corbeaux, la rue Saint-Joseph a vu son dynamisme commercial décliner au point de perdre pratiquement tous ses commerces.
La question qui se pose inévitablement lorsque l’on parle de cette partie de Baie-Saint-Paul, est à savoir « pourquoi, lors de la fusion des trois municipalités en décembre 1995, le quartier Saint-Joseph se trouvait -il dans les limites de la ville plutôt que celle de Rivière-du-Gouffre? » C’est qu’en fait, le 7 mars 1949, le conseil municipal a reçu favorablement une demande d’annexion formulée par un certain nombre de propriétaires de la municipalité de Rivière-du-Gouffre afin d’être inclus dans les limites du village (à l’époque). Une démarche en ce sens a été aussitôt entreprise auprès de la Commission municipale du Québec.
Inondations
À la fin d’avril 1896, le quartier Saint-Joseph fut grandement éprouvé. Des pluies diluviennes survenues en janvier avaient occasionné un amoncellement de glaces qui avait grossi durant l’hiver. Au printemps, cette partie de Baie-Saint-Paul fut balayée par les glaces.
L’année 1936 a laissé dans la mémoire des résidents du secteur des souvenirs troublants. Un embâcle s’étant formé au pont du CN les 19 et 20 mars, plusieurs contribuables du quartier Saint-Joseph furent victimes d’inondations. Une centaine de familles avaient été chassées de leur domicile. Un ingénieur des Travaux publics est dépêché sur les lieux afin de constater les dégâts. Il sera recommandé de prolonger le mur de protection.
Source : Rosaire Tremblay, centre d’archives régional de Charlevoix
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